Présentation, pour information, de la réforme statutaire et indiciaire des corps de catégorie C : intervention de l’UNSA.
La modification des grilles indiciaires de la catégorie C est rendue nécessaire par l’augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) qui, en devenant supérieur au salaire des agents en début de carrière, rend les grilles actuelles obsolètes.
Nous ne pouvons que prendre acte de ces modifications « obligatoires », proposées par le gouvernement, mais nous ne pouvons que regretter, comme toutes les organisations syndicales réunies aujourd’hui, le gel du point d’indice qui empêche les revalorisations régulières du salaire des agents publics. Le point d’indice aurait suivi la progression du SMIC, les agents n’auraient pas subi la perte de pouvoir d’achat qu’ils subissent depuis 10 ans et la modification des grilles n’aurait pas correspondu à un rattrapage de salaire, mais à une augmentation.
Sur les grilles proprement dites, nous constatons une nouvelle fois que les agents de la catégorie C3 sont les oubliés de la revalorisation, puisque leur grille de rémunération n’évolue pas. Ces agents avaient déjà été faiblement impactés par la mise en place de PPCR.
L’augmentation des pieds de grille C1 et C2, ainsi que la stagnation des grilles C3 font qu’on assiste à un tassement des salaires en catégorie C. C’est une réforme en trompe l’œil ! Encore deux ou trois manipulations de ce type et toute la catégorie C se retrouvera au niveau du SMIC !
Les déclarations de la ministre, Mme Amélie de Montchalin sur le mode de rémunération des fonctionnaires prétendument « à bout de souffle » ne peuvent que nous inquiéter davantage. En effet, on assiste aujourd’hui à de profondes évolutions qui menacent l’unité même de la fonction publique :
– Revalorisations uniquement catégorielles
– Création de nouvelles grilles salariales en catégorie A ou catégorie B (corps médicaux et sociaux)
– Recours de plus en plus importants aux rémunérations indemnitaires
– Individualisation des rémunérations, le plus souvent relatives à un « mérite » mal défini.
Alors que le mode de rémunération des fonctionnaires était jusqu’à présent simple et lisible, tous ces facteurs, ainsi que le développement de la contractualisation, tendent à morceler la fonction publique en différents secteurs qui, chacun à leur tour, en fonction de l’actualité, feront l’objet d’une avancée ou d’un coup d’arrêt pour arriver, au bout du compte, à de plus bas salaires pour tous.
L’UNSA continuera à revendiquer l’augmentation du point d’indice, seule garantie d’une augmentation des salaires de tous les agents publics.